E. L. T. Mesens

E. L. T. Mesens, né dans le vieux quartier de Saint-Géry à Bruxelles le 27 novembre 1903 et mort à Bruxelles le 13 mai 1971, est un pianiste compositeur-interprète, écrivain, poète et plasticien belge.



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Écrivain belge francophone - Poète belge - Éditeur belge - Surréalisme - Peintre surréaliste - Naissance en 1903 - Naissance à Bruxelles - Décès en 1971

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E. L. T. Mesens, né dans le vieux quartier de Saint-Géry à Bruxelles le 27 novembre 1903 et mort à Bruxelles le 13 mai 1971, est un pianiste compositeur-interprète, écrivain, poète et plasticien belge. Il fait partie des fondateurs du mouvement surréaliste en Belgique.

Biographie

Sa mère est venant de Lille et son père, droguiste puis épicier en gros, du Brabant. Édouard-Léon-Théodore Mesens apprend particulièrement jeune à jouer du piano. Il décide en 1919 d'abandonner ses études secondaires pour se consacrer à la musique et entre au Conservatoire de Bruxelles où il étudie l'harmonie, le contrepoint et l'orchestration. Il rédigé alors une vingtaine de petites partitions de chansons accompagnées au piano. En 1920 il se lie à Bruxelles avec René Magritte à l'occasion de son exposition au Centre d'art, organisée par le poète Pierre Bourgeois. En avril 1921, il fait la connaissance d'Erik Satie de passage à Bruxelles puis lui rend visite en décembre à Paris. Satie l'emmène à la première exposition parisienne de Man Ray avec qui il se lie d'amitié et dans l'atelier de Constantin Brancusi. Il fait la connaissance de aussi Kiki de Montparnasse et Marcel Duchamp.

Après un premier concert à Bruxelles en 1922, séduit par le mouvement Dada, Mesens se rend de nouveau à Paris et rencontre Philippe Soupault, puis Louis Aragon, André Breton et Paul Éluard. Selon Louis Scutenaire, c'est à ce moment que Mesens montre à Magritte la reproduction du «Chant d'amour» de Giorgio De Chirico qui impressionne le peintre belge et détermine son orientation stylistique. [1] En 1924, Mesens participe au dernier numéro de la revue de Francis Picabia, 391 et réalise ses premiers collages et photomontages. Par conséquent, il renonce à la musique et rédigé ses premiers poèmes. Avec Magritte, il projette en octobre 1924 de lancer la revue Période, coulée dès avant sa naissance par un tract de Paul Nougé, puis fonde, en mars 1925, Œsophage qui compte parmi ses collaborateurs, pour un unique numéro, Jean Arp, Max Ernst, Georges Ribemont-Dessaignes, Picabia, Kurt Schwitters et Tristan Tzara. À Bruxelles, il édite ensuite Marie, «journal bimensuel pour la belle jeunesse», (trois numéros de mars à juillet 1926) et Adieu à Marie (un numéro en 1927) en collaboration avec les écrivains Nougé et Camille Gœmans et les musiciens André Souris et Paul Hooreman. En 1926 il publie aussi Garage, musique qu'il a composée en 1921 sur un poème de Philippe Soupault (couverture de Man Ray), et prononce une conférence sur la musique.

Mesens occupe par conséquent une place centrale dans le groupe surréaliste belge ainsi constitué, auprès de Nougé, Gœmans, Magritte, Marc Eemans, Marcel Lecomte, Souris et Scutenaire. Il dirige en 1927 la galerie L'Époque, expose certaines des œuvres principales des peintres surréalistes, de Magritte, dont il présente en 1928 vingt-trois œuvres, de Max Ernst et Joan Miro. Il y présente aussi ses photographies, avec celles surtout d'Eugène Atget, Laszlo Moholy-Nagy, André Kertesz, Man Ray. Entre 1928 et 1930 plusieurs de ses poèmes paraissent dans Distances, Variétés de P. G. Van Hecke, à l'élaboration de laquelle il participe, et dans Le Surréalisme en 1929.

En 1931 Mesens dirige la galerie Mesens où il expose Magritte, est employé au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, et en 1933 fonde les Éditions Nicolas Flamel qui publient Femme complète, illustré par Magritte, un hommage des surréalistes, dont Breton, René Char, Éluard, Maurice Henry, Benjamin Péret, Salvador Dali, Yves Tanguy, Max Ernst, Victor Brauner, Magritte, Hans Arp, Alberto Giacometti, à la jeune parricide Violette Nozières, Alphabet sourd aveugle, avec une préface d'Éluard, mais aussi le numéro trois du Bulletin mondial du Surréalisme. Secrétaire au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles Mesens y organise en mai 1934, avec le concours de Breton et d'Éluard, l'exposition Minotaure. Simultanément il est le rédacteur en chef de la revue Documents 34. À La Louvière il organise en octobre 1935 la seconde exposition mondiale du surréalisme (Arp, Chirico, Dali, Ernst, Paul Klee, Magritte, Man Ray, Mesens, Miro, Servais et Tanguy), y prononce une conférence et , avec Irène Hamoir, fait des lectures des textes surréalistes. Il fait partie des signataires du tract Le couteau dans la plaie publié dans le Bulletin mondial du Surréalisme qui réunit pour la première fois le groupe surréaliste de Bruxelles et celui du Hainaut (Achille Chavée, Fernand Dumont, Simon, Marcel Lefrancq, Van de Spiegele). En juin 1936 Mesens organise à Londres, avec Breton, une nouvelle exposition mondiale du surréalisme, alors que le groupe surréaliste de Bruxelles se fissure, un tract dont il est l'instigateur avec Nougé excluant Souris pour avoir comme chef d'orchestre dirigé une messe.

Après avoir présenté en 1937 au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles une exposition de Magritte, Man Ray et Tanguy, avec une préface de Scutenaire, Mesens s'établit en 1938 à Londres. Il y dirige la London Gallery où il présente les œuvres des surréalistes et crée la revue London Bulletin qui paraît de 1938 à 1940 (vingt numéros), contribuant à la diffusion du Surréalisme dans le monde anglo-saxon. Il fait aussi à Londres la connaissance de Sybil Stevenson qui deviendra sa femme. En 1941 Mesens participe aux émissions de guerre de la BBC. Il y est surtout l'auteur de la célèbre formule : «Radio-Paris ment, Radio-Paris ment, Radio-Paris est allemand». Il publie en 1944 à la London Gallery Editions Troisième Front, poèmes de guerre, suivi de Pièces détachées, un ouvrage collectif sous le titre Message from Nowhere et , en collaboration avec J. B. Brunius, Idolatry and Confusion, pamphlet contre le chauvinisme de la littérature de guerre représentée surtout par Aragon. Avec Roland Penrose il traduit Poésie et vérité 1942 d'Éluard.

A partir de 1952 Mesens renoue avec les collages, rassemblant comme Kurt Schwitters les matériaux les plus insolites. Plusieurs expositions en seront organisées, en 1958 à Paris, en 1959 au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, en 1960 à Milan et Venise, en 1961 à Londres, en 1963 au Casino de Knokke (125 collages et objets), en 1965 à Milan, en 1966 à Bruxelles, en 1970 à Turin et Venise, en 1971 à Bruxelles. Mesens rédigé parallèlement plusieurs textes et préfaces, surtout pour une exposition de Max Ernst à Knokke en 1953 et organise la rétrospective de Magritte au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles en 1954. Il publie en 1959 à Paris ses Poèmes 1923-1958, illustrés de dix dessins de Magritte.

E. L. T. Mesens meurt à Bruxelles en 1971. Dans le legs «Irène Scutenaire-Hamoir», dont Tom Gutt est l'exécuteur testamentaire, au Musée de Bruxelles) figurent deux œuvres de Mesens (Le Vrai Carnaval de Venise, 1954, et Hommage à Scutenaire, 1970). Une plaque commémorative a été positionnée Rue de la Grande Ile à Bruxelles sur la maison de son père où demeure l'inscription «droguerie»). Initiée par Patrick Lowie, cette plaque a été inaugurée par Freddy Thielemans et Charles Picqué en 1991.

Anecdotes

Jugement

«L'écriture, pour Mesens, n'est pas une esthétique mais avant tout une arme; tant mieux si elle est belle : un kriss malais, un poignard florentin dignes des musées tuent autant que la navaja fabriquée à coups de marteau par un pauvre forgeron andalou. Ses textes se veulent efficaces, propres à influencer le lecteur et donc le monde, un monde toujours pris à partie.»

Louis Scutenaire, Mon ami Mesens, p. 55.

Œuvres

Sur Mesens

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Liens externes

Notes et références

  1. Louis Scutenaire «Mon ami Mesens», [Luc Canon], Bruxelles, 1972, p. 31

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