1938

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Chronologie de Dada et du surréalisme - Dadaïsme

Janvier
  • Exposition mondiale du surréalisme à la Galerie des Beaux-Arts à Paris organisée par André Breton, Marcel Duchamp et Paul Éluard. Salvador Dalí et Max Ernst y participent comme "conseillers spéciaux". [1]
    Le local de la galerie des Beaux-Arts est investi comme un d'objet architectural aménagé. Dès l'entrée, on est reçu par
    «Le Taxi pluvieux» de Dalí, où une belle blonde (de cire) subit les assauts d'une escouade d'escargots vivants.
    Les allées de la galerie sont baptisé comme les rues d'une ville «Rue surréaliste», «Passage des odoramas», «Rue de la transfusion de sang», etc... et chacune, bordée de mannequins.
    Le plafond, réalisé par Duchamp, est garni de sacs de charbon.
    Oscar Dominguez «Jamais», installation : un pavillon de gramophone engloutissant des jambes de femme. [2]

Février

  • 7 février
    Antonin Artaud
    «Le Théâtre et son double», tiré à 400 exemplaires. [4]

Mars

Avril

  • Artaud est transféré à l'hôpital Sainte-Anne, à Paris où il est examiné par Jacques Lacan («ce bougre d'ignoble saligaud de Dr L.»). Le certificat de quinzaine indique : «Prétentions littéraires peut-être justifiées dans la limite où le délire peut servir d'inspiration. À maintenir.»[7]

Août

  • 27 août
    Victor Brauner perd son œil gauche au cours d'une "bagarre entre amis" qui dégénère. [10]

Septembre

  • Breton est envoyé à Mexico par le ministère des Affaires Étrangères pour y prononcer une série de conférences sur l'état de la poésie et de la peinture en Europe. [11]
    Accompagné de Jacqueline Lamba, il fait la connaissance de Léon Trotsky dans la maison des peintres Frida Kahlo et Diego Rivera. Trotsky demande à Breton de lui écrire un manifeste «Pour un art révolutionnaire indépendant». [12]

Octobre

  • De retour du Mexique, Breton fonde la Fédération mondiale de l'art révolutionnaire indépendant (F. I. A. R. I. ).
    Il s'en suit la rupture avec Éluard. [13]

Cette année-là

  • Parution à Santiago du Chili du premier numéro de la revue "Mandragora" fondée par les poètes Braulio Arenas, Teofilo Cid et Enrique Gomez-Correa.
  • Jefim Golyscheff s'enfuit de Barcelone bombardée par l'armée de Franco, laissant ses tableaux réalisés en Espagne. Il se réfugie en France où on l'interne dans les camps d'Argelès (Pyrénées-Orientales) puis de Gurs (Pyrénées-Atlantiques). [15]
  • Mesens s'installe à Londres et dirige la "London Gallery" et la revue "London bulletin". [16]
  • César Moro fonde la revue "El Uso de la palabra (l'usage de la parole) ".

Œuvres

  • Aï-Mitsu
    «Paysage à l'œil», huile sur toile[18]
  • Paul Delvaux
    «L'Appel de la nuit»,
    «Les Nymphes des eaux», [25]
    «Le Salut ou la rencontre», [26] huiles sur toile
  • Oscar Dominguez et Marcel Jean
    «Grisou»,
    œuvre inédite : album contenant frottages, décalcomanies et pochoirs, fruits de la collaboration des deux artistes,
    la couverture est composé en "typographie magnétique". [27]
  • Marcelle Ferry
    «L'Île d'un jour»,
    illustré d'une eau-forte d'Yves Tanguy[28] :
    «accrochée bête terrible / au pelage de contraste et de mélancolie / visible jusqu'à la terre à travers l'air
    et pareille à la panthère au pas velouté / et régulier tournant / entre le rêve et la mort.»[29]
  • Esteban Francès
    «Retour au pays natal»,
    peinture sur bois grattée de frais avec une lame de rasoir
  • Frida Kahlo
    «Lo que el agua me ha dado (Ce que l'eau m'a donné) », huile sur toile[32]
  • Pierre Mabille
    «Egrégores ou la vie des civilisations» :
    «Je dédie ces pages aux combattants de l'Espagne révolutionnaire écrasés par le poids d'un monde de mort. Premiers vivants de la grande Légende où se fondera la neuve conscience des hommes.»
  • André Masson
    «Le Labyrinthe», huile sur toile
    «La Métamorphose des amants», dessin
    «Le Printemps», huile sur toile[33]
  • Matta
    «A Yennes»,
    début d'une série de peintures qu'il nomme «Morphologies psychologiques»[34]
  • Wolfgang Paalen
    «Nuage articulé», objet : parapluie ouvert, en liège (?) [35]
    «Paysage médusé», huile sur toile[36]
  • Roland Penrose
    «Phalènes magnétiques»,
    cartes postales illustrées et répétitives
  • Kurt Seligmann
    «L'Ultra-Meuble», objet
  • Yves Tanguy
    «L'Extinction des espèces», huile sur toile[37]
    «Mère des rêves», , dessin, illustration pour «Trajectoire du rêve»[38]
  • Tristan Tzara
    «La Deuxième aventure céleste de Monsieur Antipyrine»

Notes et références

  1. ↑ Anglivière, p. 209 et Scheler, p. LXIX
  2. ↑ René Passeron «Surréalisme», Terrail, 2005, p. 136 à 141
  3. ↑ Angliviel, p. 209
  4. ↑ Grossman, p. 1753
  5. ↑ Scheler, p. LXX
  6. ↑ Scheler, p. LXX
  7. ↑ Grossman, p. 1753
  8. ↑ Scheler, p. LXX
  9. ↑ Scheler, p. LXX
  10. ↑ Oscar Dominguez, retenu par Louis Scutenaire, jette au visage du peintre Esteban Francés, ceinturé par Victor Brauner, une bouteille qui atteint Brauner et le prive définitivement de son œil gauche. Irine «C'était», témoignage d'Irène Hamoir in, "Le Vocatif" n°207, Bruxelles, mars 1980, non paginé, 8 pages
  11. ↑ Il n'en prononcera qu'une seule à cause de la déficience des officiels français. Béhar p.
  12. ↑ Scheler, p. LXX
  13. ↑ Scheler, p. LXX
  14. ↑ Biro, p. 55
  15. ↑ "Art press", janvier 2007
  16. ↑ Biro, p. 279
  17. ↑ Pour consulter les œuvres de Kay Sage : http ://en. wikipedia. org/wiki/Kay_Sage
  18. ↑ Biro, p. 13
  19. ↑ Angliviel, p. 52
  20. ↑ Gille, p. 85
  21. ↑ René Passeron «Surréalisme», Terrail, 2005, p. 162
  22. ↑ Colvile, p. 63
  23. ↑ "Beaux-Arts Magazine" n°275, mai 2007, p. 150
  24. ↑ "L'Œil" n°590, p. 95
  25. ↑ Breton, "SP", p. 82
  26. ↑ Biro, p. 72
  27. ↑ Biro, p. 225
  28. ↑ Angliviel, p. 208
  29. ↑ Colvile, p. 97
  30. ↑ Bédouin, p. 282
  31. ↑ Biro, p. 10
  32. ↑ Breton, "SP", p. 142
  33. ↑ Breton, "SP", p. 65, 153 et 35
  34. ↑ "L'Œil" n°575, décembre 2005, p. 58
  35. ↑ Breton, "SP", p. 136
  36. ↑ Breton, "SP", p. 137
  37. ↑ Angliviel, p. 119
  38. ↑ Pierre, p. 9
  39. ↑ "Connaissance des arts" n°649, mai 2007, p. 17

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