Serge Charchoune

Serge Charchoune, né en le 24 août 1888 à Bougourouslan en Russie et mort le 24 novembre 1975 à Villeneuve-Saint-Georges en France, était un peintre et un poète d'origine russe.

Catégories :

Histoire de la peinture - Dadaïsme

Source image : bibliophilierusse.blogspirit.com
Cette image est un résultat de recherche de Google Image. Elle est peut-être réduite par rapport à l'originale et/ou protégée par des droits d'auteur.

Page(s) en rapport avec ce sujet :

Serge Charchoune est né en 1888 en Russie, dans une petite ville de la province de Samara. Il découvre la peinture à l'âge de seize et part pour Moscou en ... (source : galerie-fleury)
SERGE CHARCHOUNE. Sergueï Ivanovitch Charchoune est né à Bougourouslan (Russie), ... il se situe dès son enfance au centre de la trinité musique-poésie- peinture.... Dans le groupe Dada, il dit lui-même qu'on n'entendait pas sa voix.... (source : mchampetier)
Serge Charchoune (1888-1976), le premier poète dada russe, était aussi un peintre moderniste. En 1921, il composa une longue œuvre dada, Foule immobile... (source : monderusse.revues)

Serge Charchoune, né en le 24 août 1888 à Bougourouslan en Russie et mort le 24 novembre 1975 à Villeneuve-Saint-Georges en France (actuellement Val-de-Marne), était un peintre et un poète d'origine russe.

Biographie

Renonçant à une carrière de négociant, Serge Charchoune étudie la peinture à Moscou et tente, sans succès, d'entrer à l'École des Beaux-Art. Il ne sait pas dessiner : «J'ai toujours détesté dessiner, le dessin et la peinture sont , à mes yeux, les plus grands ennemis». ^[1]
En 1912, après avoir déserté le service militaire, il arrive à Paris et s'inscrit à l'atelier du peintre cubiste Henri Le Fauconnier. Après la déclaration de guerre d'août 1914, il se réfugie à Barcelone où il fait la connaissance du boxeur-poète Arthur Cravan, les peintres Albert Gleizes, Marie Laurencin et Francis Picabia, et Josef Dalmau à la fois antiquaire et passionné par l'art d'avant-garde. Grâce à ce dernier, Charchoune expose des peintures abstraites qu'il qualifie lui-même d'"ornementales" (1916 et 1917).

Après la révolution bolchévique d'octobre 1917, il tente de rentrer en Russie, mais échoue finalement à Paris. Le 26 mai 1920, il assiste au Festival Dada de la salle Gaveau et retrouve Picabia. Il fréquente les réunions des dadaïstes au café Certá (Passage de l'Opéra) et participe aux manifestations Dada, surtout le «procès Barrès» organisé par André Breton en mai 1921. Au salon Dada de la galerie Montaigne, organisé par Tristan Tzara un mois plus tard, Charchoune expose des dessins inspirés des œuvres "mécaniques" de Picabia. Il compose aussi un poème illustré de douze dessins «Foule immobile» particulièrement bien accueillis par les dadaïstes.

À son tour, il créé un groupe Dada nommé "Palata Pœtov" ("La Chambre des Poètes") qui se réunit dans un café du quartier Montparnasse. Le 21 décembre 1921, une soirée "dadaïste russe" est un échec malgré la présence de Breton et Louis Aragon. Charchoune ne persiste pas et , en mai 1922, il se rend à Berlin, toujours dans l'espoir d'obtenir un visa pour l'URSS. Il y créé une revue Dada en langue russe "Perevoz Dada" ("Le Transbordeur Dada") dont il rédige seul le premier numéro (juin 1922). (Cette revue perdurera jusqu'en 1949). Après avoir édité une anthologie de poésie dadaïste allemande, française et russe «Dadaizm, kompilacija» et collaboré à diverses revues comme "Merz" de Kurt Schwitters, Charchoune délaisse le mouvement.

À Berlin, toujours, il expose une nouvelle série de peintures qu'il nomme "cubisme ornemental". Il fait la connaissance de des artistes russes déçus par la révolution, dont la danseuse Isadora Duncan. Charchoune renonce alors à rentrer en URSS et retourne à Paris (1923). Après sa rencontre avec Amédée Ozenfant, il adopte le style puriste. A partir de 1954 son œuvre devient de plus en plus abstraite et dépouillée, quasi monochrome, inspiréé par la musique.
Quoiqu'il se gardera de participer à tout autre mouvement, Charchoune n'aura jamais, jusqu'à sa mort, renié son adhésion à Dada.

Man Ray a réalisé un portrait de Charchoune (entre 1922 et 1925). ^[2]

Œuvres

«Le Jeu du point. Mouvement d'un film peint», 1916, peinture
«Dragon mécanique», 1917, peinture
«Chant-canon», 1917
«Éclipse», 1921, dessin
«Foule immobile», 1921, poème avec douze dessins de l'auteur
«Six portraits Dada», 1922, dessin
«Paysage Dada», 1922, peinture
«Composition», 1927, huile sur toile, 55 x 46 cm, collection spécifique^[3]
«Nature morte au couteau», 1943, huile sur carton, 38 x 46 cm, Musée d'art moderne de Villeneuve d'Ascq^[4]

Bibliographie

Alain Bosquet «Charchoune, une archéologie de l'âme».
Isabelle Ewig «Serge Charchoune, soleil russe», Galerie Thessa Herold, Paris, 2007.
René Guerra «Profil de Charchoune», Galerie de Seine, Paris, 1973.
Laurent Le Bon (sous la direction de ) «Dada», catalogue de l'exposition présentée au Centre Pompidou du 5 octobre 2005 au 9 janvier 2006, Éditions du Centre Pompidou, Paris, 2005.
Giovanni Lista «Dada libertin & libertaire», L'Insolite, Paris, 2005.

Notes

↑ Cité par Luc Vezin dans "Beaux-Arts magazine" n°68, mai 1989, p. 103
↑ Photo reproduite in Laurent Le Bon, op. cité, p. 9
↑ Reproduction dans "Beaux-Arts magazine" n°68, mai 1989, p. 103
↑ Reproduction dans "Beaux-Arts magazine" n°68, mai 1989, p. 103

Recherche sur Amazone (livres) :

Ce texte est issu de l'encyclopédie Wikipedia. Vous pouvez consulter sa version originale dans cette encyclopédie à l'adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/Serge_Charchoune.
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 26/03/2009.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.